Ils sont partis chacun leur tour. Kanumera d'abord. Le premier dimanche de juillet à l'aube. Il était 5h30, et la ville était encore endormie lorsque le car, pleins de ces ados prêts pour de nouvelles aventures, a démarré direction l'aéroport. Jules ensuite, le même dimanche mais plus tard, Fanny ayant orchestré un vrai départ sur la route des vacances avec pause pique-nique sur l'autoroute à l'heure du déjeuner. Oscar lui a quitté le nid douillet 4 jours plus tard et alors la vie à deux à commencé.
La maison vit au ralenti. Les machines à laver et à sécher ne sont plus sollicitées, le frigo se vide sans se remplir, le réveil retentit une heure plus tard, les volets des chambres ne se referment plus sur la nuit. Le calme s'installe, plus de cavalcades dans les escaliers, plus de braillements d'un étage à l'autre, plus de fou-rires, plus de chamailleries, plus de balles de Nerf qui surgissent de nulle part, plus de sac à dos qui trainent dans l'entrée, plus de chaussures à crampons jetées dans le jardin, plus besoin de répéter milles fois les mêmes choses... le calme remplit l'espace, et s'empare de nous. Nous qui sommes restés là. Après dix mois d'agitation cette subite accalmie est bienvenue. Le temps se pose, le rythme ressemble à celui d'il y a 15 ans, c'est la vie à deux qui recommence chaque année au
mois de juillet.
De ce mois de juillet 2015, nous garderons les souvenirs de ce ciné raté avec "Comme un avion" le film de Bruno Podalydès qui n'a pas réussi à nous embarquer dans sa poésie, de notre week-end concocté un peu en dernière minute pour aller marcher dans le Morvan. Notre pause déjeuner à la Cerisaie, avant Vezelay, Avallon, La Cure. 20 km un jour, 25 le lendemain, notre diner de prince et de princesse au Château du Vault de Lugny. Et puis ce 14 juillet sur le Champ de Mars, en invités VIP France Télévisions pour le concert de Paris et le feu d'artifice, notre bouteille de rosé mal débouchée et transvasée dans une bouteille d'eau après une incontournable file d'attente pour se procurer "la" bouteille en plastique obligatoire (et sans bouchon) pour passer la zone de sécurité. Le goût magique des pistaches et du rosé, finalement un peu tiède, assis par terre au pied de la Tour Eiffel, notre retour en scoot au rythme de la foule qui avait envahi rues et trottoirs. A nous deux les souvenirs de nos diners de copains, Fabienne et Stéphane, Alexandra et Bruno, Isabelle et Olivier, Florent et Catherine, Eric et Momoko ... et puis les footing à deux avant de prendre chacun le chemin de son bureau, ou avant d'aller bruncher où le gré du vent et le gris du ciel nous ont portés...
Dans cette vie à deux, il y aura eu aussi toutes nos conversations autour de nos connections au blog des Baroudeurs en Grèce et des messages de Fanny en provenance de Langrune, et aussi de nos fantasmes sur la colo d'Oscar avec ce leitmotiv quotidien "pas de nouvelles, bonnes nouvelles". Dans cette vie à deux il y a toujours le besoin de les sentir près de nous même si ils sont loin, de les sentir heureux et chanceux des cadeaux que la vie leur fait. Demain nous pourrons prendre les garçons dans nos bras, après demain Kanu se joindra à ses frères, et la vie à 5 que nous aimons tout autant reprendra son rythme, mais à un rythme de vacances :-)
J'ai adoré cette vie à deux début juillet aussi...et moi je n'ai vraiment pas besoin de nouvelles lorsqu'ils partent tellement je sais qu'ils sont bien (même nous envoyer du courrier c'est trop pour eux haha) et puis après, les vacances en famille et ce sera bon aussi;)
Rédigé par : maison_rouge | 24 juillet 2015 à 09:26
c'est chouette la vie à 2 !! merci pour toutes les nouvelles sophie et maintenant bonnes vacances à vous tous!des bises d'ardeche !!
Rédigé par : vally | 03 août 2015 à 13:03